C'est un froid hivernal qui s'engouffre dans le bar dès que la porte s'ouvre. Pourtant, c'est l'automne qui est là. Peut-être qu'elle fait la grève. Comme beaucoup d'autres ces temps-ci. Sur les canapés, on se rapproche. On se serre les uns aux autres. Les corps se collent et les cœurs s'envolent. On ne fait qu'un avec la musique.
Là, assise au comptoir, je contemple et me laisse emporter. Par les gens. Par la musique. Des bribes de discussions complètent cette douce mélodie. Paroles, des paroles, des paroles. C'est le chant de vos vies. De la vie rêvée. Du rêve d'une nuit. Qui s'évapore dès que la porte se referme, emportant sur son passage [la] mélodie d'un bonheur. Passagé.